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Lettre à la Gouverneure générale du Canada


Lettre envoyée à la Gouverneure générale du Canada lui demandant de remettre notre demande de rencontre à Sir Janvrin.


31 juillet 2000

Gouverneure générale du Canada
Att : Mme Manon Lévis
Rideau Hall
1, promenade Sussex
Ottawa (Ontario) K1A 0A1

SUJET: Remettre l'enveloppe ci-jointe au très honorable Sir Janvrin, KCVO, C.B.

Madame la Gouverneure,

C'est avec fierté et émotion que je reçois l'annonce de ma nomination au grade de membre de l'Ordre du Canada. Cet insigne qui m'est décerné pour mon implication dans le développement de la francophonie canadienne et, particulièrement, pour mes efforts dans l'organisation du premier Congrès mondial acadien me permettra de mener encore plus loin le développement communautaire francophone canadien et de répondre à des causes au niveau de la francophonie mondiale.

D'ailleurs, je saisis immédiatement cette occasion pour entreprendre des démarches en vue d'appuyer la pétition de Warren Perrin, défenseur de la cause acadienne aux États-Unis. Pilier de sa communauté et personnalité respectée, M. Perrin a présenté au gouvernement britannique, en janvier 1990, une pétition en vue de revendiquer une reconnaissance des torts infligés aux Acadiens et Acadiennes lors de la déportation par la Couronne d'Angleterre à partir de 1755.

Dans sa pétition, M. Perrin fait valoir que la déportation a été exécutée en temps de paix et en violation des lois en vigueur à l'époque. Selon les définitions d'aujourd'hui, l'exil des Acadiens et des Acadiennes est une violation des droits humains. De plus, l'ordre d'exil est encore en vigueur aujourd'hui puisque le Traité de Paris excluait les Acadiens des termes de la capitulation. Je crois donc que cette pétition est très importante et totalement justifiée.

La pétition de 1990 ne vise pas à demander des compensations financières, mais plutôt :
  • Que le gouvernement britannique admette son erreur afin de chercher une réconciliation;
  • Que le gouvernement britannique déclare l'exil terminé;
  • Que la fin de l'exil soit soulignée par un symbole physique.

Ce ne serait pas la première fois que le gouvernement britannique poserait un geste de réconciliation ou d'excuse :

  • En 1998, le gouvernement britannique s'est excusé d'avoir confisqué les comptes bancaires juifs et retenu ces fonds depuis la Deuxième Guerre mondiale;
  • En 1997, la reine s'est excusée symboliquement pour les 379 civils tués par les forces britanniques à Amrisar (Inde), en 1919;
  • En 1966, la reine a signé un document de réconciliation avec le peuple maoris de la Nouvelle-Zélande pour réparer les torts infligés à leurs ancêtres lors de la prise de possession de leur île au XIXe siècle;
  • En 1997, le premier ministre Tony Blair s'est excusé auprès du peuple irlandais pour les actions du gouvernement britannique durant la famine de la pomme de terre au XIXe siècle.

Grand promoteur de la culture acadienne et défenseur des minorités, M. Perrin est à l'origine de nombreuses initiatives, dont la tenue de FrancoFête 1999, qui, succès phénoménal, a attiré des millions de participants à l'occasion du tricentenaire de fondation de la Louisiane. C'est dans le cadre de cet événement qu'a eu lieu le deuxième Congrès mondial acadien, activité pour laquelle il a également joué un rôle de premier plan. Récemment, il a été honoré de cinq distinctions dont l'Ordre national du mérite du gouvernement français et un doctorat honorifique en droit de l'Université Sainte-Anne (Nouvelle-Écosse).

Vous trouverez les détails de la pétition et le profil de M. Perrin à www.acadianmuseum.com/petition.html.

Comme on retrouve le centre de l'Acadie moderne dans les Maritimes, donc au Canada, il nous apparaît important que les Acadiens et Acadiennes du Nord, aidés de leur premier ministre, soient partie prenante de la démarche de M. Perrin auprès du gouvernement britannique. Mieux que quiconque, vous avez le pouvoir de faire en sorte que cette pétition reçoive toute l'attention qu'elle mérite.

J'ai l'intention de reprendre le flambeau apportant une lettre d'appui formel à cette pétition en tant qu'initiateur et président du premier Congrès mondial acadien ainsi que membre de l'Ordre du Canada. Je livrerai cette lettre en personne, au Palais de Buckingham à Londres, le 15 août prochain, lors de la journée de la Fête nationale de l'Acadie. Je souhaite remettre cette lettre à Sir Robin Janvrin, KCVO, CB, proche conseiller de la Reine ainsi que m'entretenir avec lui. J'apprécierais grandement que vous me référiez auprès du Bureau de Sa Majesté la reine afin de rendre cette rencontre possible. Vous trouverez ci-joint la lettre préparée à l'intention de Sir Janvrin.

Je vous demande donc d'intercéder auprès du gouvernement britannique pour que la Reine reconnaisse les torts infligés aux Acadiens et aux Acadiennes.

Dans l'attente d'une réponse positive, veuillez recevoir, Monsieur le premier ministre, l'expression de mes sentiments distingués.



André Boudreau, C.M.

p.j.


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