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Lettre à Sa Majesté la reine

Lettre présentée en personne par Mr. André Broudreau à Buckingham Palace le 15 août, 2000, Journée nationale des Acadiens.

Le 15 août 2000


Sa Majesté la reine
Élizabeth II
Palais de Buckingham
Londres, Angleterre


Votre Majesté,

La présente a pour objet d'appuyer la démarche de M. Warren Perrin, qui a remis une pétition au gouvernement britannique le 4 janvier 1990, revendiquant la reconnaissance des torts infligés aux Acadiens lors de la déportation de 1755. M. Perrin demande que l'Angleterre reconnaisse que l'exil des Acadiens fut un mal terrible pour ceux-ci, qu'elle mette fin à l'ordre de déportation et qu'elle érige un monument commémorant cette tragédie.

Grand promoteur de la culture acadienne et défenseur des minorités, M. Perrin est à l'origine de nombreuses initiatives dont la tenue de FrancoFête 1999, qui fut un succès phénoménal, attirant des millions de participants lors du tricentenaire de la fondation de la Louisiane. C'est dans le cadre de cet événement qu'a eu lieu le deuxième Congrès mondial acadien (CMA), activité dans laquelle il a également joué un rôle de premier plan. Récemment, il a été honoré de cinq distinctions dont celle de l'Ordre national du Mérite du gouvernement français et un doctorat honorifique en droit de l'Université Sainte-Anne (Nouvelle-Écosse, Canada).

Dans sa pétition, M. Perrin fait valoir que la déportation a été exécutée en temps de paix et en violation des lois en vigueur à l'époque. Selon les définitions d'aujourd'hui, l'exil des Acadiens est une violation des droits humains. De plus, l'ordre d'exil est encore en vigueur aujourd'hui puisque le Traité de Paris excluait les Acadiens des termes de la capitulation. Je crois donc que cette pétition est très importante et totalement justifiée. Vous trouverez les détails de cette pétition ainsi que le profil de M. Perrin à l'adresse Internet suivante :
www.acadianmuseum.com/petition.html.

Il ne fait aucun doute que la déportation figure parmi les grandes tragédies de l'histoire du Canada. Les Acadiens furent arrachés de leurs terres, séparés de leurs familles. En exil, certains connurent l'esclavage et la prison. D'autres, fuyant les autorités britanniques, vécurent cachés dans les bois pendant des années. Nombre d'entre eux y périrent.

En 1994 ont eu lieu, pour la première fois depuis la déportation, de grandes retrouvailles des descendants de l'ancienne Acadie lors du Congrès mondial acadien. C'est dans l'allégresse que s'est déroulé cet événement qui, réunissant plus de 100 000 cousins et amis de partout dans le monde, se voulait à la fois un retour aux sources et un élan vers l'avenir.

Il y avait de quoi fêter. Trois cent quatre-vingt-dix ans après la fondation de l'Acadie et près de 250 ans après la déportation, les Acadiens forment des communautés plus dynamiques et plus vivantes que jamais. Ce n'est donc pas dans l'amertume que nous appuyons Warren Perrin, mais bien avec le sentiment qu'une page de notre histoire n'a pas été tournée.

Le Royaume-Uni, souvent chef de file dans l'avancement des droits de la personne, compte parmi les grandes démocraties modernes. Cependant, la déportation des Acadiens, orchestrée en temps de paix et alors que les lois civiles en vigueur auraient dû l'empêcher, fut une violation des droits humains et s'impose à la mémoire collective des Acadiens comme une tache indélébile.

C'est donc avec respect, mais résolument, que je fais la demande à Sa Majesté la reine d'accorder à la pétition présentée par Warren Perrin toute l'attention qu'elle mérite et d'y donner suite. En cette journée de la fête nationale de l'Acadie et en tant qu'initiateur et président du premier Congrès mondial acadien, que membre de l'Ordre du Canada et, bien sûr, qu'Acadien, je me permets d'appuyer la démarche de M. Perrin.

Quel beau cadeau au peuple acadien Sa Majesté ferait-elle en acquiesçant à la requête de Monsieur Perrin pour souligner le 250e anniversaire de la déportation, en 2005, ou lors des festivités du troisième CMA, qui aura lieu en 2004 en Nouvelle-Écosse (Canada).

En vous remerciant à l'avance pour la considération que vous porterez, j'en suis certain, à cette demande, je vous prie d'agréer, Votre Majesté, l'expression de mes salutations distinguées.



André Boudreau C.M.




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